Nicolas Schmit à l'occasion de la réunion de Haut niveau sur la solidarité et le partage de la charge avec les pays accueillant les réfugiés syriens

Madame la Présidente,

Monsieur le Haut-Commissaire,

Excellences,

Je voudrais d’abord remercier le Haut-Commissaire pour l’organisation de cette réunion. Le HCR effectue un travail remarquable dans des conditions particulièrement difficiles. Je vous en félicite.

J’aimerais également exprimer notre reconnaissance et notre soutien aux pays voisins, à la Jordanie, au Liban, à l’Iraq, à la Turquie ainsi qu’à l’Egypte pour l’assistance qu’ils accordent aux réfugiés qu’ils accueillent. Ils doivent pouvoir compter sur la solidarité internationale que cette réunion a vocation à promouvoir.

Nous avons entendu ce matin de la part des ministres de ces pays, ainsi que des partenaires des Nations Unies, à quel point cette solidarité est nécessaire ; vu l’impact politique, socio-économique et financier que représente l’accueil d’un nombre sans cesse croissant de réfugiés. Seul un règlement politique mettra fin aux souffrances du peuple syrien et à la violence qui déchire ce pays.

La tragédie humanitaire doit interpeller la communauté internationale. C’est pour cette raison que le Luxembourg, en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité, ensemble avec l’Australie, a proposé l’adoption d’une Déclaration présidentielle du Conseil de Sécurité sur la nécessité de faciliter le travail des organisations humanitaires.

L’Union européenne a déployé des efforts considérables en matière d’aide humanitaire en Syrie comme dans les pays voisins. Nous soutenons l’engagement assidu de la Commissaire Georgieva.

Le Luxembourg à son tour s’est engagé à accorder de l’aide humanitaire aux populations affectées par ce conflit.

Sur les quelque deux millions de réfugiés, deux tiers sont des femmes et des enfants. Un grand nombre parmi eux n’a accès ni à des soins médicaux, ni à une éducation, malgré les efforts remarquables déployés par les pays hôtes. Il y a un risque de perdre une génération entière de jeunes Syriens.

Nous pensons également aux quelque cinq millions de personnes déplacées en Syrie même. Il faut y favoriser et protéger le travail des organisations humanitaires.

Mon pays est prêt à participer aux efforts de réinstallation de réfugiés, notamment les plus vulnérables. Le gouvernement a pris une décision en ce sens et nous voulons coopérer avec le HCR pour organiser à brève échéance cette réinstallation.

Faute d’une solution politique, le flux des réfugiés va continuer à augmenter amplifiant cette crise humanitaire. Nous devons donc agir vite et agir solidairement. Cette conférence doit y contribuer !

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