Nicolas Schmit et Mars Di Bartolomeo au Conseil "Emploi, affaires sociales, santé et consommateurs" (EPSCO) à Luxembourg

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit, et le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, ont participé au Conseil "Emploi, affaires sociales, santé et consommateurs" (EPSCO) qui s’est tenu à Luxembourg le 15 octobre 2013 sous Présidence lituanienne. Parallèlement au Conseil EPSCO s’est tenu une réunion du Conseil "Affaires économiques et financières" (ECOFIN).

Les ministres du Conseil EPSCO ont tout d’abord eu une discussion concernant la révision de la Directive sur le détachement des travailleurs. Lors de ce débat, Nicolas Schmit s’est expressément prononcé en faveur d’une meilleure protection des droits des travailleurs détachés, en soulignant l’importance de la lutte contre le dumping social. Le ministre Schmit a plaidé en faveur de conditions équitables pour les entreprises luxembourgeoises, notamment en ce qui concerne le secteur du bâtiment et de la construction. Lors du débat, les déclarations de Nicolas Schmit ont été appuyées par le ministre français du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Michel Sapin.

Lors de la discussion au Conseil EPSCO sur le renforcement de la dimension sociale de l’Union économique et monétaire (UEM), les ministres Mars Di Bartolomeo et Nicolas Schmit ont salué la communication de la Commission européenne à ce sujet, publiée le 2 octobre 2013. Les ministres ont relevé qu’il s’agit certes d’un premier pas vers une meilleure prise en compte des politiques de l’emploi et des affaires sociales dans le cadre de la politique européenne, mais qu’il faut approfondir davantage la question, afin d’amorcer une correction des déséquilibres entre les processus de coordination des différentes politiques au sein de l’Union européenne.

Les ministres du Conseil EPSCO ont également fait le point sur les actions en faveur de l’emploi des jeunes et notamment sur l’évolution de la mise en place de la "Garantie pour la jeunesse" dans les États membres. Le ministre Schmit a souligné son engagement envers l’introduction d’une telle garantie, qui devra être mise en œuvre au Luxembourg pour juin 2014 au plus tard.

En outre, le Conseil EPSCO et le Conseil ECOFIN ont discuté de l’évaluation du Semestre européen de cette année. Cet exercice, qui s’inscrit dans la stratégie Europe 2020, résulte tous les ans en l’adoption de recommandations spécifiques adressées aux États membres en vue d’une croissance intelligente, durable et inclusive de l’Union européenne.

Lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil EPSCO, les ministres Nicolas Schmit et Mars Di Bartolomeo ont fait le point sur les principaux dossiers à l’ordre du jour, ceci en présence du ministre français Michel Sapin, du ministre roumain du Budget, Liviu Voinea, et de la ministre belge de l’Emploi, Monica De Coninck.

Lors de cette conférence de presse, Nicolas Schmit a plaidé en faveur d’une approche plus cohérente et globale dans la résolution des difficultés que traverse l’Union européenne. "Il n’y a pas d’opposition entre le volet économique d’un côté et le volet social de l’autre, a estimé le ministre, au contraire, il s’agit d’intérêts convergents qu’il faut aborder ensemble." Le ministre a ainsi plaidé pour une Union européenne « bien sûr économiquement efficace, mais aussi socialement plus juste ». Parmi les priorités à aborder afin de renforcer la dimension sociale de l’Union économique et monétaire, Nicolas Schmit a appelé à œuvrer en faveur d’une croissance soutenable, qui stimule la création d’emplois, et notamment l’emploi des jeunes. Il a en outre jugé nécessaire de veiller à arriver à un système financier plus stable et intégré, favorable au financement de l’économie réelle.

Répondant à la question d’un journaliste sur la révision de la Directive sur le détachement des travailleurs, Nicolas Schmit a expliqué que "actuellement, il est possible de procéder à une certaine forme de dumping social par un contournement de la Directive détachement en vigueur. Or, il s’agirait de mieux faire appliquer et de mieux contrôler le respect des règles de la Directive." Nicolas Schmit a parlé de négociations difficiles au sein du Conseil EPSCO, où "nous avons exprimé une position extrêmement ferme pour l’application des moyens de contrôle, afin d’éviter une concurrence déloyale et frauduleuse". Et de conclure: "Nous sommes en faveur de la libre circulation des travailleurs, mais dans le respect des règles! C’est ici également une occasion de prouver que l’Europe est un projet pour les citoyens, mais il faut se donner les moyens de le faire correctement."

Lors de la conférence de presse, le ministre Mars Di Bartolomeo de son côté a insisté sur la nécessaire réappropriation par le Conseil EPSCO de la gouvernance du Semestre européen en ce qui concerne les domaines sociaux. Il y a lieu de faire évoluer la dimension sociale de l’UEM sur base des instruments propres au Conseil EPSCO et les Conseil EPSCO et ECOFIN doivent travailler main dans la main afin que la question sociale accède au rang de priorité au niveau du Conseil européen et que l’Europe d’aujourd’hui redevienne le modèle social à suivre. "Nous avons besoin d’une Union européenne puissante au niveau économique, mais nous avons tout autant besoin d’un modèle social fort", a lancé le ministre Di Bartolomeo. "Malheureusement, par le passé, c’est le volet économique et financier qui a été privilégié dans les discussions, alors que le volet social a été négligé, a-t-il déploré. Il faut renforcer le volet social, et c’est un engagement que nous prenons aujourd’hui lors de ce Conseil et que nous avons entamé dès le début des discussions relatives au Semestre européen."

En marge des Conseils du 15 octobre 2013 a eu lieu la première réunion conjointe des ministres socialistes et sociaux-démocrates du Conseil EPSCO et du Conseil ECOFIN, sous la présidence du ministre Nicolas Schmit et de la ministre finlandaise des Finances, Jutta Urpilainen. Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Étienne Schneider, et le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo ont également participé à la réunion, qui a servi à discuter du renforcement de la dimension sociale de l’Union économique et monétaire. À l’issue de la réunion, les ministres ont adopté une déclaration commune reprenant cinq lignes directrices pour une Europe sociale.

Communiqué par le ministère du Travail et de l’Emploi et le ministère de la Sécurité sociale

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