Percées au Conseil "EPSCO" en matière d'emploi des jeunes et de dimension sociale

Le 28 février 2013, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit, et le ministre de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, ont participé à la réunion du Conseil "Emploi et politique sociale" (EPSCO) à Bruxelles.

Garantie pour la jeunesse

Nicolas Schmit et Mars Di Bartolomeo se sont réjouis de l’adoption par le Conseil de la recommandation du Conseil sur l’établissement d’une "garantie pour la jeunesse". Cette adoption constitue une étape importante dans la lutte contre le chômage des jeunes et offre plus d’espoir aux jeunes européens.

Cette adoption s’est faite sur base d’un projet préalablement élaboré par les ministres du Travail et de l’Emploi socialistes et socio-démocrates réunis au sein du Parti socialiste européen, sous la présidence de Nicolas Schmit.

La recommandation du Conseil prévoit que "[…] tous les jeunes de moins de 25 ans se voient proposer une offre de bonne qualité portant sur un emploi, un complément de formation, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant la perte de leur emploi ou leur sortie de l'enseignement formel".

Il est rappelé qu’au niveau national, l’instauration d’une "garantie jeunes" fait partie du Plan d’action en faveur de l’emploi des jeunes qui avait été présenté en mars 2012 par le ministre Schmit au Comité permanent du travail et de l’emploi. Pour permettre la mise en œuvre de cette garantie avant le mois de juin 2014 au plus tard, le Service emploi des jeunes de l'Agence pour le développement de l'emploi est en train d'être renforcé.

Renforcement de la dimension sociale de l’Europe

Une autre percée de ce Conseil fut le débat, en présence du président du Conseil européen Herman Van Rompuy, sur la dimension sociale de l’Union économique et monétaire (UEM). Les ministres Di Bartolomeo et Schmit ont pu se féliciter du fait que le dialogue est recherché par le Conseil européen avec le Conseil "EPSCO" sur le rééquilibrage entre les politiques financières, économiques et budgétaires d’un côté et les politiques sociales de l’autre côté. Le plaidoyer engagé depuis un an par les ministres luxembourgeois auprès de leurs homologues à Bruxelles a ainsi porté ses fruits.

Mars Di Bartolomeo et Nicolas Schmit se sont prononcés en faveur d’un renforcement du dialogue social et d’une implication du Conseil "EPSCO" en amont des décisions du Conseil "ECOFIN" ayant un impact sur les politiques sociales. Afin d’éviter que certaines mesures adoptées au niveau ECOFIN n’exercent trop de pression sur les systèmes sociaux européens, il sera utile de leur appliquer une évaluation ex ante quant à leur possible impact sur les valeurs sociales communes. L’idée de la création d’un "Eurogroupe social", évoqué en marge du Conseil par certains États membres, a rencontré les sympathies de la délégation luxembourgeoise. Herman Van Rompuy a, de son côté, reconnu que les divergences entre États membres sur le plan social constituent un facteur de déstabilisation de l’UEM et qu’il faut développer des instruments allant au-delà de la méthode ouverte de coordination. Il s’agir de se donner, dans les mois à venir, les moyens concrets permettant de mettre ces idées en pratique afin d’éviter que cet échange ne reste un simple exercice de style.

La contribution du Conseil "EPSCO" va nourrir les réflexions du président Van Rompuy devant aboutir à la présentation, lors du Conseil européen de juin, d’une feuille de route en vue du renforcement de la dimension sociale de l’UEM.

Communiqué par le ministère du Travail et de l’Emploi et le ministère de la Sécurité sociale

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