Réunion du comité de coordination tripartite "sidérurgie"

Le 28 mars 2012, le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Etienne Schneider, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit, le ministre du Développement durable, Claude Wiseler, ainsi que le ministre des Finances, Luc Frieden, ont présidé la réunion du comité de coordination tripartite "sidérurgie", composée également par des représentants de la direction d’ArcelorMittal et des syndicats OGBL et LCGB.

La réunion du comité de coordination tripartite "sidérurgie" a porté sur la mise en œuvre des mesures d’accompagnement social suite aux décisions d’ArcelorMittal du 20 mars 2012 concernant les sites de Rodange et de Schifflange.

L’accord lux 2016

A l’issue de la réunion, Etienne Schneider a rapporté qu’un accord a pu être dégagé entre le gouvernement, ArcelorMittal et les syndicats OGBL et LCGB. L’accord Lux2016 concerne, d’une part, les restructurations des activités sidérurgiques des sites de Rodange et Schifflange, et, d’autre part, des investissements de modernisation des usines à Esch/Belval et Differdange.

Les parties ont convenu d’appliquer le régime de préretraite. Un accord a également pu être obtenu afin de renforcer l’instrument du chômage partiel afin de mieux permettre à ArcelorMittal de requalifier les salariés concernés pour pouvoir occuper de nouveaux postes de travail. Le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit a précisé, dans ce contexte, que cette prolongation ne se limiterait pas uniquement au secteur de la sidérurgie, mais pourrait être étendu "à d’autres entreprises qui seront confrontées à un tel contexte de restructuration".

Les engagements d’ArcelorMittal

En contrepartie, ArcelorMittal s’est engagé à effectuer des investissements sur les sites de Differdange et Belval d’un coût variant entre 150 et 200 millions d’euros. 200 millions d’euros supplémentaires pourraient être débloqués pour développer une nouvelle génération de la production de palplanches à Belval. Cet investissement dépendra toutefois des résultats d’une étude de faisabilité qui, selon Michel Wurth, membre de direction générale du groupe ArcelorMittal, "visera à analyser l’évolution de la demande de ce produit sur les marchés ainsi que celle des produits concurrents et l’adéquation du tissu industriel".

L’entreprise s’engagera, par ailleurs, à collaborer avec l’Etat afin d’engager des terrains pour des projets en vue de la construction de logements ou de zones d’activités.

Afin de suivre les engagements retenus dans le plan Lux2016, le gouvernement a introduit une clause de révision qui prévoit que le gouvernement se concertera de nouveau en novembre 2013 avec ArcelorMittal afin de vérifier si les engagements ont été respectés. "Au cas contraire et si le groupe sidérurgique n’a pas effectué les investissements nécessaires, le gouvernement s’engage à revoir les modalités financières de l’accompagnement social des restructurations", a détaillé Etienne Schneider avant d’ajouter "que les mesures d’accompagnement dans le plan Lux2016 seront moins intéressantes que pour la première période." Le ministre a ajouté que le suivi sera amplifié par la mise en place d’un comité de suivi des investissements.

Nicolas Schmit, de son côté, a attiré l’attention sur l’importance de cette réunion qui a noué l’espoir "de la continuation du dialogue social au Luxembourg". Il a appelé les parties de considérer le côté positif de cette réunion "qui permet de sauvegarder, voire de consolider des emplois dans la durée".

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