Nicolas Schmit s'exprime sur l'audit concernant l'asbl ProActif

Le 30 septembre 2011, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit a informé la commission du Contrôle de l’exécution budgétaire et la commission du Travail et de l’Emploi de la Chambre des députés sur les grandes lignes de l'audit portant sur l’asbl ProActif.

A l’issue de la réunion conjointe, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit a évoqué les raisons qui l’ont poussé à commanditer un audit sur la gestion financière de l’asbl ProActif.

Il a, tout d’abord, rapporté qu’il a été informé, dès son accession au poste de ministre du Travail et de l’Emploi, de problèmes existant au sein de certaines initiatives sociales en faveur de l’emploi.

Nicolas Schmit a, en outre, attiré l’attention sur l’entrée en vigueur de la loi du 3 mars 2009 sur le rétablissement du plein emploi qui avait entre autres, comme objectif de renforcer la transparence financière des initiatives sociales en faveur de l’emploi et qui était à l’origine d’une collaboration plus étroite avec l’Inspection générale des Finances. Cette dernière avait commandité un audit sur l’asbl ProActif qui estimait que l'initiative sociale devait entre 1,850 millions et 4,2 millions d'euros à l'Etat luxembourgeois.

"La fourchette très approximative avancée par KPMG nous a convaincu de faire une analyse plus approfondie pour déterminer l'impact total des pratiques comptables de l’asbl", a expliqué Nicolas Schmit en ajoutant que des audits par le cabinet BTS ont été réalisés pour éclaircir non seulement la situation financière de l’asbl Pro Actif, mais également Objectif Plain Emploi (OPE), et Forum emploi.

"La commande de l’audit sur la gestion financière de l’asbl Proactif ne signifie pas que nous nous sommes acharnés contre l’asbl ProActif ", a-t-il déclaré avant d’énumérer deux audits effectués sous son prédécesseur François Biltgen et qui illustrent que les "problèmes financiers de l’asbl existaient déjà dans le passé". Le premier audit, mené par Ernst&Young, portait sur les années 2000 à 2003. Soumis en 2006 au ministère du Travail et de l ‘Emploi, il n'évalue pas directement les chiffres, mais analyse le fonctionnement et la comptabilité de l'asbl Proactif. Il concluait qu’il y avait un risque réel d’un double financement. Le deuxième audit, mené par KPMG, s'est penché sur les années 1998 à 2003 et a conclu que l’asbl ProActif devait 1,5 millions d'euros au ministère du Travail et de l’Emploi.

Finalement, Nicolas Schmit a également évoqué la relation que l’asbl Proactif entretenait avec l’AMTF (Association des Musée et Tourisme Ferroviaires).

Nicolas Schmit a détaillé que les conclusions de l'audit évoquent une dette cumulée de 2,3 millions d'euros envers l'Etat, à laquelle s'ajoute d’autres dettes accumulées dans le passé.

Dès à présent, il convient selon Nicolas Schmit de tirer les bonnes conclusions et "permettre aux initiatives sociales, de repartir sur une base plus saine". Il s’est exprimé en faveur d’une restructuration rapide de l’asbl Proactif "afin de ne pas compromettre le futur des demandeurs d’emplois qui sont déjà confrontés à une situation précaire". Il a souligné le besoin pour les "associations de rendre compte de leurs activités et de montrer que l’argent public est bien investi".

Le ministre du Travail et de l’Emploi a finalement annoncé que la restructuration est déjà engagée et portait sur certains loyers excessifs, le transfert d’une partie des personnes dans d’autres services, la réduction du personnel, l’abandon de la pratique de la remise des créances, le montant des salaires, et la résiliation des convention sur l’échange de terrains agricoles.

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