Nicolas Schmit a présenté des pistes pour lutter contre le chômage des jeunes

À l’issue d’une réunion avec des représentants d’organisations patronales, le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, a présenté le 20 juillet 2011 des pistes pour lutter contre le chômage des jeunes.

Lors de la conférence de presse, Nicolas Schmit a rapporté que le marché du travail luxembourgeois se caractérise à l’heure actuelle par une pénurie de 500 postes d’apprentissage qui s’explique par une double inadéquation entre, d’une part, l’offre et la demande et, d’autre part, l’offre de formation et la qualification requise pour exercer le métier. Le ministre du Travail et de l’Emploi a tenu à préciser que "le nombre des postes d’apprentissages n’a pas diminué par rapport aux années précédentes" mais que le manque résulte de l’évolution démographique, à savoir un plus grand nombre de jeunes qui rejoignent un marché de l’emploi luxembourgeois où l’offre des postes d’apprentissage n’a pas augmenté au même rythme que la demande.

Des 2.500 jeunes qui étaient à la recherche d’un poste d’apprentissage pour l’automne 2011, 2.000 ont pu décrocher un poste. 500 jeunes, surtout les moins qualifiés, n’ont pas trouvé de poste. "Nous ne pouvons pas tourner le dos à ces jeunes", a estimé Nicolas Schmit avant de mettre en garde contre "les conséquences d’un abandon de ces jeunes qui seront plus tard confrontés à de grands problèmes".

Même si le chômage des jeunes au Luxembourg demeure avec 12,5% relativement faible en comparaison avec d’autres pays de l’Union européenne, le gouvernement veut aller au delà des mesures existantes en lançant des initiatives qui permettent de faire reculer le chômage des jeunes grâce à l’intégration du plus grand nombre possible de jeunes au marché de la formation et du travail.

Pour étoffer et diversifier l’offre d’apprentissage, le gouvernement va augmenter l’indemnité d’apprentissage de 27 à 40% pour les patrons d’entreprises qui encadrent un apprenti rémunéré par l’employeur. La mesure qui concerne uniquement la catégorie des apprentis au niveau du certificat de capacité professionnel (CCP) sera limitée à une année.

À côté d’une sensibilisation accrue, le gouvernement misera également sur une collaboration accrue avec les communes et des mesures de réorientation professionnelle. Car force est de constater aussi que la situation de l’offre et de la demande varie très fortement en fonction des secteurs d’activité : tandis que le secteur des services est confronté à une insuffisance d’aspirants, d’autres secteurs (hygiène, santé) sont envahis par les demandes de formation des candidats.

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