Comité de conjoncture: Nicolas Schmit constate une légère régression du chômage au Luxembourg

À l’issue de la réunion du Comité de conjoncture du 22 mars 2011, Nicolas Schmit, ministre du Travail et de l’Emploi, a présenté les derniers chiffres de la situation sur le marché de l’emploi au Luxembourg.

Dans son analyse, Nicolas Schmit a constaté "une légère amélioration de la conjoncture qui se traduit notamment par une légère régression du chômage ainsi qu’un recul des demandes introduites pour bénéficier du chômage partiel".

D’après Nicolas Schmit, la tendance positive au Luxembourg se reflète surtout au niveau de l’amélioration du taux d’emploi et des offres d’emplois répertoriées.

Le ministre a souligné que le taux d’emploi, qui a augmenté de 2,4% au Luxembourg en 2010 (soit 9.000 emplois supplémentaires) et qui place le Luxembourg en peloton de tête des pays affichant les meilleurs taux d’emploi en Europe, est un indicateur qui illustre que l’économie luxembourgeoise évolue positivement.

Un autre facteur révélateur d’un dynamisme économique retrouvé est le nombre des offres d’emploi déclarées auprès de l’ADEM. Celles-ci ont augmenté de 9,3% entre janvier 2011 et février 2011. Le nombre des offres d’emploi s’est établi à 2.635 en février 2011. Par rapport au mois de février 2010, le nombre de places vacantes a presque doublé en passant de 1.350 à 2.635 unités.

Taux de chômage

L’emploi renoue avec une tendance ascendante. Au 28 février 2011, le nombre des personnes sans emploi résidant au Luxembourg, enregistrées auprès des services de placement de l’Administration de l’emploi (ADEM) et non affectées à une mesure pour l’emploi, a été évalué provisoirement à 15.322. En comparaison avec le mois précédent (6,5%), la proportion des demandeurs d’emploi répertoriés régresse de 0,2% (319 personnes) et atteint 6,3% au mois de février 2011.

Par rapport au mois de février 2010, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 100 personnes. Sur un an, le taux de chômage a pourtant diminué en passant de 6,4% en février 2010 à 6,3% en février 2011. Nicolas Schmit a toutefois souligné que ces données doivent être réévaluées à cause de certaines modifications intervenues au niveau des statistiques administratives relatives au nombre de demandeurs d’emploi résidents inscrits auprès de l’ADEM.

Malgré l’évolution positive, Nicolas Schmit a tenu à relativiser les derniers chiffres en soulignant que "le problème du chômage au Luxembourg n’est pas résolu". D’après le ministre du Travail et de l’Emploi, le problème au Luxembourg résulte d’un problème structurel lié à deux catégories socioprofessionnelles: les travailleurs handicapés et les personnes dotées de très peu de qualifications professionnelles. "Le taux de chômage de ces deux catégories de chômeurs, qui sont confrontés à une concurrence accrue sur le marché de l’emploi et particulièrement difficile à réintégrer sur le marché de l’emploi, augmente constamment", a rapporté Nicolas Schmit tout en regrettant "qu’on soit de plus en plus confrontée à des reclassements de personnes sans que celles-ci puissent regagner le marché de l’emploi".

Chômage partiel

En février 2011, 28 entreprises ont introduit une demande pour bénéficier du chômage partiel. 27 demandes ont été avisées favorablement. Dans les entreprises concernées, sur un effectif total de 2.216 personnes, 1.219 salariés travailleront prévisiblement à horaire réduit. En comparaison avec l’année 2010, ce sont 100 demandes en moins.

Nicolas Schmit a finalement mis en garde contre les répercussions macroéconomiques potentielles que les événements au Japon et en Libye pourraient avoir sur la conjoncture dans la zone euro et notamment sur les pays déjà confrontés à des difficultés.

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