Nicolas Schmit détaille les projets luxembourgeois qui visent à atteindre une plus grande mixité dans le secteur des gardes d'enfants

Dans une question parlementaire, le député Marcel Oberweis voulait savoir du ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, s’il envisageait de reprendre l'idée proposée par la ministre allemande de la Famille, Kristina Schröder, d'offrir aux chômeurs masculins une reconversion dans les crèches.

Dans sa réponse, Nicolas Schmit a, tout d’abord, souligné le besoin de situer le contexte dans lequel s’inscrit l’idée de Kristina Schröder en rappelant que cette idée trouve son origine dans un projet pilote intitulé "Mehr Männer in Kitas" lancé dans le cadre du Fonds social européen (FSE) et qui visait à atteindre à moyen ou à long terme une représentation de 20% d'éducateurs dans les structures de garde. Nicolas Schmit a expliqué que la ministre envisageait d'étendre le concept, qui fut jusqu’alors limité au Brandenburger Land, au niveau fédéral.

Enchaînant ensuite sur le Luxembourg, Nicolas Schmit a rappelé que des projets visant une plus grande mixité dans le secteur des gardes d'enfants existaient déjà au Luxembourg où ils ont joué un rôle précurseur dans le domaine de l'accueil de l'enfance. Pour illustrer ses propos, Nicolas Schmit a cité le projet "FOGAflex" (2001-2004) et son successeur "QUALIflex" (2005-2008) qui prévoyaient une formation dans le domaine de l'accueil des enfants et qui ont abouti au nouveau modèle des "maison relais" (soutenu par le programme européen EQUAL).

Nicolas Schmit a, en outre, attiré l’attention sur le projet "Ausbildung Tagesmutter-Tagesvater" lancé en 2004 par la commune de Bettembourg. Cette formation à la fois théorique et pratique, soutenue par le ministère de l'Education nationale, s'est adressée à des personnes inscrites à l'ADEM qui souhaitaient se préparer à exercer l'activité de parent de jour. Il a également rappelé que les services de l'ADEM ont (en collaboration avec le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle) organisé en décembre 2010 des ateliers de recrutement d'hommes et de femmes aux postes de remplacement dans l'enseignement fondamental.

Le ministre Schmit a rappelé que la mixité sur le lieu de travail est encouragée par la législation actuelle qui permet aux entreprises, sous certaines conditions, de bénéficier du remboursement d'une quote-part du salaire par le Fonds pour l'emploi.

En se référant à l’expérience de l’ADEM, le ministre du Travail et de l’Emploi a finalement expliqué que l'offre et la demande d'emplois ont tendance à s'égaliser dans ce secteur et que les demandeurs d'emploi masculins ont jusqu'à présent manifesté peu d'intérêt à travailler dans ce secteur.

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