Nicolas Schmit au séminaire du Fonds social européen sur l'innovation: "Il faut bien investir cet argent et l'investir dans des projets qui ont un bon retour en investissement"

Le 29 novembre 2010, le ministère du Travail et de l'Emploi a organisé un séminaire du Fonds social européen (FSE) sur l’innovation auquel ont assisté l'ensemble des promoteurs de la période 2008-2010, les membres du comité de suivi du FSE et un représentant de la Commission européenne.

À cette occasion, le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, s’est félicité du grand intérêt qui a été porté au FSE. "Ce n’était pas toujours le cas", a-t-il estimé en rappelant qu’il avait, dans sa fonction de ministre délégué aux Affaires étrangères, sillonné le pays pour promouvoir le FSE auprès des acteurs luxembourgeois. Le succès grandissant du FSE - qui propose des solutions à des thèmes comme les questions sociales, le chômage, la formation professionnelle - s’explique selon Nicolas Schmit par le contexte actuel marqué par "les répercussions de la crise économico-financière qu’on n’a pas entièrement maîtrisé".

Nicolas Schmit a ensuite passé en revue les axes prioritaires du FSE.

1er axe prioritaire: faciliter l’accès au marché du travail

Nicolas Schmit s’est penché sur le premier axe prioritaire du FSE qui est le besoin de faciliter l’accès au marché du travail aux catégories qui éprouvent des difficultés particulières d'insertion, respectivement, de réinsertion. "Dans ce domaine, il y a du chemin à parcourir", a estimé le ministre du Travail et de l’Emploi qui a rappelé que l’objectif était de parvenir à un taux d’emploi de 75%, un des cinq grands objectifs de la stratégie Europe 2020 de la Commission européenne.

Pour augmenter le taux d’emploi de 5%, il faut selon Nicolas Schmit "faire accéder davantage de personnes au marché de l’emploi" dont notamment les travailleurs âgés de plus de 50, voire 55 ans qui sont "les premières victimes en cas d’établissement d’un plan social". Pour remédier à un taux d’emploi trop faible des travailleurs âgées, Nicolas Schmit a préconisé de "promouvoir des modèles plus flexibles pour les intégrer sur le marché de l’emploi".

Parmi les catégories vulnérables, Nicolas Schmit a également cité les femmes qui éprouvent souvent des difficultés pour concilier la vie professionnelle avec la vie familiale. En estimant "qu’il s’agit d’une question sociétale", Nicolas Schmit a souligné le besoin d’ouvrir les portes du marché de l’emploi "aux femmes qui ont quitté le marché de l’emploi pour éduquer leurs enfants". Les 27 % de jeunes entre 15 et 30 ans "qui ont quitté le marché de l’emploi prématurément et sans qualifications" et les travailleurs handicapés sont, selon Nicolas Schmit, d’autres catégories de chômeurs qui méritent une attention particulière.

2e axe prioritaire: optimiser l'adaptabilité des entreprises et des salariés

Nicolas Schmit s’est ensuite focalisé sur le deuxième axe prioritaire qui tend à optimiser l'adaptabilité des entreprises et des salariés. Nicolas Schmit a estimé, dans ce contexte, "qu’il faut aider les personnes à s’adapter aux mutations technologies et structurelles et gérer ces évolutions en utilisant le volet de la formation professionnelle".

3e axe prioritaire: augmenter l'investissement dans le capital humain

Le troisième axe prioritaire cherche à augmenter l'investissement dans le capital humain, a expliqué Nicolas Schmit. "Il s’agit d’un capital dans lequel il faut investir", a-t-il jugé en soulignant l’importance qui incombe dans ce contexte aux conditions de travail des salariés.

Nicolas Schmit, qui a expliqué que l'enveloppe budgétaire globale disponible qui est allouée aux projets FSE pour la période 2007-2013 s'élève à quelque 50 millions d'euros, a invité les acteurs luxembourgeois "à bien investir cet argent et à l’investir dans des projets qui ont un bon retour en investissement".

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