Nicolas Schmit commente les données du Statec sur l'évolution du marché de l'emploi luxembourgeois

En présence du ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, Jean Ries du Service central de la statistique et des études économiques (Statec) a présenté le 14 octobre 2010 des statistiques sur l’évolution du marché de l’emploi luxembourgeois.

La crise et le marché du travail luxembourgeois

En s’appuyant sur les chiffres du comité de conjoncture, Jean Ries chargé d’étude sur le marché du travail au STATEC a tout d’abord constaté "que la crise économico-financière a eu un impact sur le marché du travail luxembourgeois, mais que cet impact a été moins prononcé que dans d’autres pays européens". Le second enseignement qu’il pu a tirer de l’étude, est que la crise a touchée différemment les catégories sociales. Il en ressort par exemple que 30% des demandeurs d’emplois inscrits à l’ADEM étaient de nationalité luxembourgeoise et que 49% étaient de sexe féminin. Jean Ries a également constaté que l’emploi au Luxembourg a poursuivi une tendance constante à la hausse qui a été interrompue en 2009.

Aspects à la fois quantitatifs et qualitatifs de l’emploi au Luxembourg

Dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne pour l’emploi et la croissance-EU 2020, le Luxembourg s’est engagé de porter le taux d’emploi des personnes en âge de travailler à 75%. En s’appuyant sur des données qui retracent l’évolution de l’emploi au Luxembourg, Jean Ries a pu montrer que le taux d’emploi au Luxembourg suit une tendance à la hausse. Pour illustrer ses propos, il a souligné que le taux d’emploi des 20-64 ans est passé de 67,5% en 2000 à 70,2% en 2009. L’explication de ce phénomène est surtout due à une augmentation de l’emploi féminin qui est passé de 53,8 % en 2000 à 61,3 en 2009.

Force est également de constater, selon Jean Ries, que le temps partiel (18%) et le travail temporaire (7%) sont moins développés au Luxembourg que dans d’autres pays européens comme par exemple au Pays-Bas (48% respectivement) .

Nicolas Schmit a livré ses réflexions sur le marché de l’emploi luxembourgeois

Après la présentation des statistiques, Nicolas Schmit a livré ses réflexions sur l’évolution du marché de l’emploi luxembourgeois. Il a, tout d’abord, souligné le besoin de disposer de données à la fois concises et faibles sur le phénomène du chômage au Luxembourg en arguant "que seule l’accumulation de connaissances nous permet de mieux appréhender les différentes facettes du marché de l’emploi luxembourgeois" et de mener des politiques efficaces sur le terrain.

Le ministre du Travail et de l’Emploi a, ensuite, souligné l’interdépendance qui existe entre la perte d’un emploi et le risque de plonger dans la pauvreté, phénomène qui s’accompagne souvent d’effets multiplicateurs. Il a, dans ce contexte, mis en garde contre "l’effet reproductif de certains phénomènes sociaux", c’est-à-dire qui se transmettent d’une génération à l’autre. Le ministre du Travail et de l’Emploi a souligné le besoin d’observer de plus près ces phénomènes à effet multiplicateurs "qui sont très dangereux et dont la progression est souvent difficile à contrer".

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