Jeannot Krecké et Nicolas Schmit présentent les travaux du Comité de conjoncture

La sortie de crise ne se reflète pas dans les chiffres relatifs à l’emploi ni dans ceux relatifs aux investissements.

Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, a mis en garde contre la volatilité des chiffres (inflation, croissance PIB). "La situation change rapidement d’un mois à l’autre. Il y a lieu d'observer l’évolution sur plusieurs trimestres afin de dégager des tendances", a-t-il dit. "Même si l’activité redémarre, nous sommes loin des chiffres auxquels nous étions habitués ces dernières 10-15 années", a-t-il ajouté.

Taux de chômage stagne

La tendance à la baisse du chômage observée sur les mois de mars, avril et mai 2010 a été arrêtée et nous assistons à une stagnation du taux de chômage à un niveau élevé (5,8%) même si la croissance du PIB est de 3% pour le premier trimestre 2010. Le minsitre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit, a annoncé la reconduction pour un an des mesures en faveur des jeunes (CAE, CEI, CEIEP). Il est égalament en train de travailler sur des mesures plus spécifiques pour les chômeurs âgés de plus de 50 ans.

Création d’emploi

La création d’emploi en comparant mai 2009 et mai 2010 s’élève à environ 6.000 emplois. L’emploi n’a cessé d’augmenter (entre 1,4% et 1,8% en moyenne depuis 2008) mais ceci ne suffit pas pour faire baisser le chômage. La croissance de l’emploi se situe cependant à la moitié d’avant la crise où ce même chiffre atteignait les +3,5% en moyenne sur les années 2000-2009.

Les emplois créés se situent pour une grande partie dans les services "parapublics" (services administratifs et sociaux) et bénéficient donc plutôt aux résidents. Les entreprises industrielles sont hésitantes concernant les évolutions à moyen terme et recourent donc davantage au marché de l’intérim. 60% des contrats conclus dans l’industrie entre avril 2009 et avril 2010 sont des contrats d’intérim.

Chômage partiel

46 entreprises ont introduit une demande de chômage partiel qui ont toutes été acceptées: 2938 personnes peuvent être concernées pour un coût total de 2,7 millons d’euros maximum.

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