Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, et le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit, ont assisté à la journée officielle de la Réunion européenne des étudiants luxembourgeois (REEL), le 17 octobre 2009 à Karlsruhe.
Devant quelque 120 étudiants luxembourgeois réunis pour l’occasion à la "Industrie und Handelskammer" de Karlsruhe, les ministres ont pu discuter à bâtons rompus avec Jean-Claude Thiry et Max Flammang, tous deux représentants de l’ACEL, ainsi qu’avec les autres étudiants.
De nombreux sujets qui tiennent à cœur des étudiants ont été abordés.
Nicolas Schmit a pu répondre aux questions des étudiants concernant l’état du marché de l’emploi et les perspectives des jeunes sur ce marché. Il a ainsi rappelé qu’un diplôme est toujours le meilleur outil permettant aux jeunes de décrocher un emploi. De même, il a pu présenter les mesures qui devraient être adoptées en octobre par la Chambre des députés visant à faciliter l’accès des jeunes au marché de l’emploi en ces temps de crise.
François Biltgen a ainsi réitéré sa conviction que l’orientation scolaire et professionnelle et l’information sur les études supérieures et les métiers sont essentielles, et dans les lycées, et dans les lycées techniques. Il a insisté sur la nécessité d’une coopération entre les lycées et les différents services compétents en matière d’information universitaire et d’information sur le marché du travail. Il a aussi relevé l’importance du rôle des étudiants dans ce dispositif, étudiants qui sont au plus près de la réalité quotidienne de la vie étudiante et qui peuvent de ce faite transmettre leurs expériences aux actuels élèves et futurs étudiants. Dans ce contexte, le ministre a aussi annoncé que, conformément au programme gouvernemental, il allait mettre en place, en coopération avec d’autres services compétents, un projet de collecte de données fiables, pertinentes et exhaustives sur les parcours académiques des étudiants luxembourgeois.
La reconnaissance, au Luxembourg, des grades académiques issus du processus de Bologne, et notamment du grade de Bachelor, a été longuement discutée. Ainsi, les étudiants présents ont fait part de leur inquiétude de ne pas voir le grade de Bachelor reconnu à sa juste valeur, c’est-à-dire comme diplôme universitaire, par les employeurs luxembourgeois. François Biltgen a annoncé qu’en sa qualité de ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, il allait mettre en œuvre, à court terme, une réforme visant la reconnaissance du grade de Bachelor dans les carrières de la fonction publique. Il a aussi souligné l’importance d’un apprentissage tout au long de la vie, aussi pour les diplômés universitaires, et de la possibilité d’avoir accès à des grades académiques par le biais de la validation des acquis de l’expérience.
Pour ce qui est de la mobilité académique, le ministre a insisté auprès des étudiants pour qu’ils profitent des opportunités qui leur sont offertes par le processus de Bologne et par des programmes comme "Erasmus" et de faire leurs études supérieures dans plusieurs pays. S’il est vrai qu’il peut exister des problèmes de reconnaissance au niveau des périodes d’études et des ECTS, il est vrai aussi que les ministres de l’enseignement supérieur, signataires des accords de Bologne, sont conscients de ces difficultés de reconnaissance qui feront l’objet de la conférence ministérielle de mars 2010 à Vienne/Budapest.
D’autres sujets, tels l’accès au marché du travail des jeunes diplômés, les nouvelles mesures du gouvernement en faveur des jeunes diplômés ainsi que l’organisation de stages en entreprise, ont aussi fait l’objet de débats animés.
François Biltgen a félicité les étudiants pour leur engagement et pour leur participation au débat et il a marqué son souhait d’être présent à la journée officielle de la REEL 2010.