Nicolas Schmit fournit des précisions sur le profil socioculturel des jeunes inscrits au chômage

Dans une réponse à une question parlementaire du député André Bauler datée du 8 octobre 2009, Nicolas Schmit, ministre du Travail et de l’Emploi, a fourni des précisions sur l’étendue du chômage des jeunes au Luxembourg, le profil socioculturel des jeunes concernés, le type de ce chômage ainsi que les mesures d'accompagnement et de formation spécifiques organisées à l’intention des jeunes.

L'étendue du chômage des jeunes

Nicolas Schmit a expliqué qu’en août 2009, 2.163 personnes âgées de moins de 26 ans étaient inscrits à l’Administration de l’emploi (ADEM), soit une augmentation de plus de 600 unités en un an. "Ce chiffre en valeur absolue est certes important, mais l'augmentation relative est comparable à celle constatée pour l'ensemble des inscrits", a-t-il tenu à relativiser en ajoutant que "les jeunes représentent actuellement 16,8% du total des personnes sans emploi; le taux était de 16,6% en 2008 et de 19% en août 2007".

Le profil socioculturel des demandeurs d’emploi

Sur les 841 jeunes demandeurs d’emploi de niveau inférieur, 53% sont issus de l'enseignement dit "complémentaire", 46,5% ont bénéficié d'un enseignement secondaire technique et seul 0,5% d'un enseignement secondaire. 66% ont suivi leurs études au Luxembourg et 20,4% au Portugal.

En ce qui concerne les 1.115 jeunes se prévalant d'un niveau de formation moyen, le ministre a précisé que 95% provenaient d’un régime de formation de type secondaire technique et 5% étaient issus du régime secondaire classique.

Nicolas Schmit a relevé que seulement 20% (222 personnes) des jeunes demandeurs d'emploi disposant d'un niveau de formation scolaire moyen étaient issus d'une classe terminale de l'enseignement secondaire: 180 de l'enseignement secondaire technique (classe de l3e) et 42 du secondaire dit "classique" (classe de 1re). Près de 95% de ces jeunes "ont accompli avec succès leur dernière année d'études secondaires et sont titulaires du baccalauréat. En d’autres termes, 5% ont abandonné leur classe terminale du post-primaire". En ce qui concerne le régime technique, Nicolas Schmit a noté, en revanche, un nombre élevé de jeunes qui ont arrêté leurs études avant la fin du cycle d’étude: 214 jeunes viennent d'une classe de 10e, 159 d'une 11e et 106 d'une 12e.

En ce qui concerne les jeunes qui ont entamé des études postsecondaires (au total 179 personnes), Nicolas Schmit a remarqué que 147 personnes sont issues d'un régime de niveau universitaire, dont 27 personnes ont terminé avec succès une troisième année d'études universitaires et 41 personnes ont poursuivi avec succès au moins quatre années d'études.

Le type du chômage

À la question s’il s’agissait d’un chômage de type conjoncturel, Nicolas Schmit a répondu qu’ "il est très difficile, à l'heure actuelle, de différencier entre l'aspect conjoncturel et l'aspect structurel", d’autant plus qu'une majeure partie de ces jeunes n'ont jamais fait partie du monde du travail.

Les mesures d'accompagnement spécifiques

Pour ce qui est des mesures d'accompagnement et de formation spécifiques des jeunes demandeurs d'emplois, le ministre Schmit a renvoyé au projet de loi n° 6068 concernant certaines mesures visant à atténuer les effets de la crise économique sur l'emploi des jeunes.

Dernière mise à jour