Nicolas Schmit et Jeannot Krecké commentent les travaux du comité de conjoncture

Au mois de juin 2009, 12.512 personnes étaient à la recherche d’un emploi, ce qui correspond à une légère augmentation de 0,2% par rapport au mois de mai 2009. Le taux de chômage reste constant à 5,4%.

Concernant le chômage partiel pour le mois d’août 2009, 135 entreprises ont introduit une demande auprès du Comité de conjoncture; 122 demandes ont été avisées positivement. 52 entreprises ont demandé le chômage partiel pour causes conjoncturelles, 45 parce qu’elles sont en lien de dépendance économique avec un secteur ou une entreprise en difficulté et 25 pour causes structurelles. Un maximum de 8.496 personnes peuvent être concernées par ces mesures et le coût maximum à supporter par l’État s’élève à 9,6 millions d’euros.

Au vu des budgets réellement utilisés pour les mois de mars et d’avril 2009, l’on constate qu’environ 50% du coût maximum prévu a été réellement dépensé. Les ministres ont salué que les entreprises se servent d’une façon raisonnable de l’outil qui leur est offert par le biais du chômage partiel et qu’elles aient adopté une démarche prudente en demandant un maximum quitte à ne pas utiliser toute la marge qui est à leur disposition. Il faut cependant noter que pour les mois d’été, les demandes de chômage partiel sont toujours moins nombreuses à cause de la période de congé. En 2008, il y a eu une demande pour le mois de juillet et deux pour le mois d’août par lesquels étaient concernées maximum deux respectivement 42 personnes.

Nicolas Schmit, qui co-présidé le Comité de conjoncture pour la première fois suite à son entrée en fonction comme ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, a relevé que généralement le nombre de demandeurs d’emploi est en recul sur cette période de l’année. Il a souligné qu’il existe aujourd’hui environ 358.000 emplois au Luxembourg, chiffre le plus élevé jamais enregistré.

En même temps, il a averti que la situation sur le marché du travail ne va pas s’améliorer dans les mois à venir. C’est pourquoi une politique active de l’emploi est nécessaire. À cet effet, des mesures spécifiques destinées aux jeunes qui entrent pour la première fois dans la vie active doivent être mises en place à très court terme. La formation professionnelle doit plus encore que par le passé devenir une priorité de cette politique. Un troisième volet sur lequel il faudra travailler est celui de l’accompagnement et de l’activation des chômeurs de longue durée, qui représentent environ un tiers des personnes au chômage.

Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, a salué l’atmosphère plus positive qui se dégage peu à peu au vu des dernières enquêtes de conjoncture. La reprise ne se trouve cependant pas encore dans les chiffres. “Nous assisterons dans les prochains mois à une progession légère mais en partant d’un niveau très bas, a dit Jeannot Krecké. Il a averti que certains agrégats, comme la situation bilantaire des entreprises, les finances publiques ainsi que le marché de l’emploi, réagissent avec un décalage temporaire à la récession et les effets réels n’y seront visibles que dans les prochains mois.

Des signes encourageants proviennent du secteur financier. L’industrie, malgré une chute spectaculaire de la proudction de l’ordre de 30% depuis septembre 2008, pourra vraissemblablement conforter sa position lors du deuxième semestre 2009. Des problèmes se font sentir dans le domaine de la construction, où les commandes deviennent moins nombreuses.

L’inflation est toujours négative (-0,3%), bien que l’inflation sous-jacente (hors produits pétroliers et alimentaires) reste au-dessus des 2%. Cette situation ne va cependant pas perdurer et l’inflation devrait, selon les prévisions, redevenir positive dans les prochains mois.

À noter qu’en début de réunion, les ministres Krecké et Schmit ont tenu à remercier le ministre François Biltgen qui a co-présidé le comité de conjoncture pendant de nombreuses années.

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